Le Sacré-Cœur de Jésus
Mon cœur n'aimera rien que votre Sacré-Cœur !
Les derniers mots du Père Sevin lors de sa mort étaient, en tenant son Crucifix : "LUI, c'est mon Compagnon !". Le 16 Juin 1950, il s'était aussi consacré au Sacré-Cœur de Jésus.
Mais pourquoi plus spécialement le Cœur de Jésus ?
Au XVIIe siècle, Jésus apparaît à une religieuse de la Visitation à Paray-le-Monial, sainte Marguerite-Marie, et lui montre son cœur environné de flammes ardentes, en lui disant "Voilà ce cœur qui a tant aimé les hommes qu'il n' rien épargné jusqu'à s'épuiser et se consumer pour leur témoigner son amour". Il lui demande de répandre partout la dévotion à son divin cœur qui ne reçoit le plus souvent qu'ingratitudes et outrages, et qu'une fête particulière soit instituée en son honneur le premier vendredi après l'octave du Saint-Sacrement. Soutenue par son confesseur saint Claude de La Colombière, sainte Marguerite-Marie devient une ardente apôtre du cœur de Jésus et en fait profiter toute l'Eglise, bien avant Sœur Faustine qui verra au XXe siècle ce même Sacré-Coeur irradiant de rayons de miséricorde.
Au temps de la jeunesse du Père Sevin, la dévotion au Sacré-Cœur a pris une belle et grande place dans l'Eglise et dans les familles. Nul doute que le jeune garçon, qui a connu très tôt la souffrance, ne soit attiré par le cœur de Jésus "car c'est sur Jésus-Christ que ma force se fonde, son cœur bat sur mon cœur, sa main tient dans ma main".
Tout au long de sa vie, il prend l'habitude de prier le Sacré-Cœur de Jésus, et il encourage les troupes scoutes à s'y consacrer.
En 1950, le Père fête ses 50 ans de vie religieuse. Il a beaucoup souffert de son éviction du scoutisme et il doit abandonner la Sainte-Croix de Jérusalem, pourtant il continue de faire confiance au Sacré-Cœur, le seul qui peut comprendre l'immense peine qui le ronge alors qu'il continue de sourire et d'aider inlassablement ses proches. Il écrit le 16 juin 1950, à Boran, cette Consécration au Sacré-Cœur et à sa Miséricorde.
Gardez, protégez comme vôtres, mon âme, mon corps, mon esprit, mon imagination, mon cœur et mes sens. Qu'il n'y ait rien en moi qui ne soit à vous et à vous seul, et recevez-moi tout entier en votre infinie miséricorde.
Ô Jésus, Jésus bien-aimé, Jésus, malgré tout, seul aimé, puisque je veux être vôtre, prenez-moi et faites-moi saint à tout prix, même malgré moi !