5 % de bon en chacun... impossible ?
Baden-Powell disait qu'il y avait toujours au moins 5% de bon en chaque personne. Notre but, en tant que chef et cheftaine, serait alors de trouver ces 5% et de les faire augmenter, au moyen de la méthode scoute, pour qu'ils deviennent 20%... puis 50%... et même plus ! Est-ce possible ?
Et si l'on appliquait ces trois règles simples ?
Connaître son scout / sa guide
Commençons par aller à la rencontre de nos jeunes, garçons ou filles, ils ont d'abord besoin qu'on les accueille tels qu'il sont.
Notre rôle d'éducateur nous pousse à apprendre à les connaître, à travailler avec eux, à s'intéresser à leur vie, à leurs problèmes... mais aussi à être à l'écoute de ce que les autres disent d'eux. Un scout (tout comme une guide) arrivant en unité doit rejoindre la patrouille où il sera le mieux.
Le chef aura alors à cœur de le faire progresser physiquement et moralement. Il va veiller à ce que les conseils de patrouille soient réguliers. Il va utiliser les badges et les cours d'honneur pour déceler les points à améliorer chez son scout et le pousser à combattre ses mauvais instincts.
"Chassez le naturel, il revient au galop".... sauf lorsqu'on est aidé de manière durable et attentive... par son chef par exemple !
2. Maintenir l'exigence
Au travers des activités de la patrouille, le scout (et la guide) va se rendre compte de ce qu'il est capable de réaliser. Son CP et son chef de troupe vont pouvoir lui montrer la direction à suivre pour continuer à développer ses capacités. Plus il va grandir et développer des compétences, plus ils lui demanderont de continuer comme cela, mais aussi d'être un exemple.
Cette exigence d'être un exemple est très importante. C'est à ce moment-là que l'esprit scout va s'enraciner ou se perdre chez le jeune... S'il est très motivé et veut "rester aux scouts", le chef ne doit pas hésiter à le pousser et à augmenter son exigence.
En revanche si le jeune est démotivé ou n'accroche pas, il faut le laisser partir. Choix extrêmement difficile, mais passé un certain âge on ne peut plus former un jeune contre sa volonté... Vaut-il mieux perdre une certaine technicité dans la patrouille dûe au départ d'un scout de 15 ans qui refuse d'être un exemple et vient aux activités pour faire du mauvais esprit ? Ou faut-il le supplier de rester à cause de sa force physique et ses connaissances ?
D'autre part, une véritable bienveillance est nécessaire pour accompagner l'exigence. Car s'il faut être ferme et exigeant pour maintenir un bon niveau technique et moral, il faut aussi s'adapter aux plus petits et redresser les erreurs avec bonté. C'est ce que le Père Sevin explique dans "Le Scoutisme". Un vrai chef se doit d'être bienveillant, sans relâcher son exigence envers les scouts... et envers lui-même.
3. Regarder le Christ
Etre exigeant envers soi-même, quand on est chef ou cheftaine, est peut-être encore plus difficile qu'envers ceux que l'on éduque... et pourtant !
Cet engagement de chef n'est-il pas quelque chose qui fait partie de notre vie ?
Et nous sommes un modèle pour nos jeunes, que nous le voulions ou non...
Le secret pour être un "modèle réussi", c'est "l'unité de vie". Nous avons parfois ou souvent entendu cette expression, mais l'avons-nous vraiment comprise ?
L'unité de vie, c'est adéquation parfaite entre nos engagements et notre vie. Laissons nos engagements envers Dieu guider notre vie ! C'est ce qui fera de nous des hommes et des femmes accomplis et nous transformera peu à peu en témoins du Christ.
Regardons le Christ lorsque nous agissons avec nos scouts / nos guides, avec nos amis, en cours, avec notre famille... et lorsque nous doutons, demandons-nous... "que ferait Jésus à ma place ?"
(Auteur : les Amis de Renard Noir)